Jean-Louis Vila





né 1948 en France

Vit et travaille à Elne.




En plus de son activité d’artiste Jean-Louis Vila fut directeur des Beaux-Arts de Perpignan. Il participe aux émissions de Jean Daive sur France Culture depuis 1980. Il a également réalisé des vidéos, des illustrations et des livres de bibliophilie, notamment « Comment la peinture s’oublie dans la peinture », dans « rien qui porte un nom » avec Christian Prigent, Cadex, Editions 1996.

A ses débuts son travail est marqué par l’influence du mouvement Supports-Surfaces dont il se sent proche. Dans cette remise en cause de l’expression picturale traditionnelle son travail restera pourtant nourri de « mémoire ». L’espace abstrait de sa peinture est jalonné de symboles et de références à ses souvenirs et son vécu. Dans une attitude minimaliste, Jean-Louis Vila réalise toujours avec une grande économie de moyens la mise en relation de figures géométriques simples, évocatrices et symboliques. Le religieux se mêle à l’anecdotique : formes inspirées de l’architecture romane catalane, triangles du cyprès ou des « caparutxes » cagoules de la procession de la Semaine Sainte de la série «Sanch».

La série de "La Sanch", "n°1, n°2, n°3, exécutée entre 1986 et 1990 et donnée par l’artiste au musée, témoigne de la relation très forte qui lie la Catalogne à la religion. L’artiste met en scène les éléments de la procession : cagoules, croix, dans une œuvre dont la forme renvoie aux retables ou fresques d’églises et dont les matériaux (fer rouillé, plomb) restituent la pesanteur de la procession. L’association de la peinture et du métal place son œuvre entre la peinture et la sculpture. Le cadrage renforce le caractère intrigant, et par delà mystique, de la scène que l’on semble observer à travers une fenêtre depuis un espace intérieur. Voyons-nous directement les « caparutxes » ou seulement leurs ombres ? Dans un point de vue « quasi voyeur » l’œil du spectateur est attiré vers la scène placée dans la lumière. La composition accentue la distance entre la matérialité physique de l’oeuvre et la spiritualité du sujet évoqué.

Expositions

1975
 Galerie Yvon Lambert, Paris.
1976 
Galerie Tanit, Munich - Musée de Peinture, Grenoble, catalogue.
1980 :
Galerie Athanor, Marseille avec André Dimanche.
1981
“Autour d’un poème de Jacqueline Risset”, Centre culturel Français, Rome
Galerie Robert Grimaldi, Aix en provence Musée d’Art Moderne Céret, catalogue 
Galerie Nicole Gonet, Lausanne.
1983 
Galerie Camomilles, Bruxelles
1988 
Espace ACL, Dijon - Galerie l’Aire du Verseau, Paris -
Association du Méjean, Librairie Actes-sud, Arles - Alliance Française, Lima, Pérou.
1990
Musée Pams, Collioure, catalogue - Galerie Bernard Vidal, Paris, catalogue -
Galerie Marthe Carreton, Nîmes.
1992
Galerie Vidal – Saint Phalle, Paris -
Galerie Vincent, Ile de la Réunion.
1993 
Institut Français, Tel Aviv, Israël. Catalogue.
1994
Galerie Athanor – Marseille - choix d’atelier – Musée d’art Moderne Céret.
1995
Musée Saint Nazaire Bourbon-Lancy (avec F.Martin).
1996
Galerie Vincent, Ile de Réunion.
1999
Espace Aldebarran – Baillargnes.
2000
Le sacré dans l’art contemporain – Halle au Poisson.